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International Monetary Fund. Research Dept.
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Si les modèles de comportement systématique des taux de change ne donnent de résultats guère plus satisfaisants que les modèles de cheminement aléatoire lorsqu’il est procédé à des tests de prévisions qui ne font pas intervenir les données de l’échantillon mais les observations des variables explicatives, l’auteur de la présente étude n’en pense pas moins qu’il est permis d’espérer que les modèles empiriques des taux de change fourniront un jour des explications nettement supérieures aux explications aléatoires. La première partie de l’analyse porte sur les relations entre les taux de change, les niveaux de prix intérieurs, les taux d’intérêt et les balances des paiements et dégage certains éléments bien réels de ces relations, en dépit du fait que depuis dix ans les modèles ne donnent pas de résultats satisfaisants.

Abstract

Si les modèles de comportement systématique des taux de change ne donnent de résultats guère plus satisfaisants que les modèles de cheminement aléatoire lorsqu’il est procédé à des tests de prévisions qui ne font pas intervenir les données de l’échantillon mais les observations des variables explicatives, l’auteur de la présente étude n’en pense pas moins qu’il est permis d’espérer que les modèles empiriques des taux de change fourniront un jour des explications nettement supérieures aux explications aléatoires. La première partie de l’analyse porte sur les relations entre les taux de change, les niveaux de prix intérieurs, les taux d’intérêt et les balances des paiements et dégage certains éléments bien réels de ces relations, en dépit du fait que depuis dix ans les modèles ne donnent pas de résultats satisfaisants.

Enseignements tirés des modèles empiriques de comportement des taux de change—peter isard (pages 1–28)

Si les modèles de comportement systématique des taux de change ne donnent de résultats guère plus satisfaisants que les modèles de cheminement aléatoire lorsqu’il est procédé à des tests de prévisions qui ne font pas intervenir les données de l’échantillon mais les observations des variables explicatives, l’auteur de la présente étude n’en pense pas moins qu’il est permis d’espérer que les modèles empiriques des taux de change fourniront un jour des explications nettement supérieures aux explications aléatoires. La première partie de l’analyse porte sur les relations entre les taux de change, les niveaux de prix intérieurs, les taux d’intérêt et les balances des paiements et dégage certains éléments bien réels de ces relations, en dépit du fait que depuis dix ans les modèles ne donnent pas de résultats satisfaisants.

Après avoir considéré ce que l’on sait actuellement des relations entre les taux de change et les autres types de variables généralement retenus dans les modèles et mentionnés dans les débats consacrés à la détermination des taux de change, l’auteur examine certains enseignements généraux et points encore en suspens concernant l’é1aboration de meilleurs modèles. Il insiste ainsi sur la nécessité d’analyser les taux de change dans un cadre macroéconomique global et de supposer que les anticipations se forment sur une base compatible avec les modulès structurels ou les informations qui peuvent être aisément tirées de séries chronologiques se rapportant à des variables pertinentes. Quant aux questions encore en suspens, est-il approprié, par exemple, de considérer que les actifs sont parfaitement substituables ou, encore, de retenir l’hypothèse de la parité des taux d’intérêt sans couverture? Dans la mesure où les efforts sont consacrés à l’élaboration de modèles de taux de change dans des cadres d’équilibre général qui ne traitent pas les actifs comme des substituts parfaits, une autre question, non encore tranchée, est celle de savoir comment établir une distinction entre les actifs et de spécifier les fondements des préférences de portefeuille en se basant sur des éléments microéconomiques sûrs.

Hypothèses formulées pour expliquer la rentabilité excédentaire des actifs libellés en dollars E.U., 1980–84—eduardo r. borensztein (pages 29–59)

De la fin de 1980 à 1984 inclus, le rendement annuel moyen des actifs libellés en dollars E.U. a été supérieur de 12 à 18% à celui d’actifs similaires libellés en d’autres grandes monnaies. Cet écart sans précédent, qui ne semble pas compatible avec la théorie des marchés financiers efficients, appelle des explications.

L’auteur suggère, dans son étude, que les importants différentiels de rendement peuvent être imputés à l’écart syst6matique constateé entre les variations de taux de change attendues et les variations effectives. Il procède à une analyse empirique de deux hypothèses, qui reposent l’une et l’autre sur l’idée que, pendant longtemps, il y avait une faible probabilité, bien que significative, que le dollar se dépréeierait fortement. Parce que cette dépréciation ne s’est pas produite, le rendement effectif des actifs en dollars est demeuré systématiquement supérieur à leur rendement escompté. Les deux modèles étudiés sont le modèle du “problème du peso”, dans lequel la possibilité d’un changement d’orientation politique est à l’origine des écarts entre les variations constatées et attendues des taux de change, et le modèle de “bulles spéculatives”, dans lequel le taux de change s’écarte temporairement de sa valeur fondamentale sous l’effet des anticipations du marché, étant entendu qu’il est toujours possible que la “bulle” éclate et fasse brusquement place à un effondrement du taux, qui re-trouve alors sa valeur fondamentale.

Bien qu’ils n’excluent pas nécessairement d’autres explications, les tests empiriques présentés ici montrent que ces deux hypothèses sont plausibles. Il se pourrait, en outre, que ces modèles expliquent tous deux en partie les résultats. La brusque dépréciation du dollar constatée en mars 1985 a l’apparence d’une poussée speculative qui s’est subitement interrompue. Une deuxième chute soudaine du dollar, survenue en septembre-octobre 1985, après le lancement d’un programme d’intervention concertée et d’autres mesures par les pays du Groupe des cinq, a reflété une importante réorientation des politiques qui correspond à la description du modèle du problème du peso.

Evaluation quantitative de la pauvreté et remèdes possibles: analyse des effets d’un qjustement macroéconomique—s.m. ravi kanbur (pages 60–85)

Le présent article examine les études quantitatives qui ont été récemment effectuées sur la pauvreté, ainsi que diverses stratégies visant à y remédier; l’auteur propose également une méthode de détermination de l’effet d’un ajustement macroéconomique sur la pauvreté.

L’auteur commence par définir différents seuils de pauvreté et indices de pauvreté. Puis, il introduit la notion de “temps de passage”, c’est-à-dire le temps nécessaire à un économiquement faible moyen pour quitter le seuil de pauvreté si son revenu augmentait au même rythme que le taux de croissance par habitant enregistré dans le passé. Il ressort d’estimations raisonnables que ce temps de passage peut etre supérieur à vingt ans, ce qui explique peut-être l’importance accordee à la redistribution par opposition à un recours unique aux effets de retombée.

S’agissant de la redistribution, l’auteur examine la question de l’orientation explicite des dépenses publiques vers les écnomiquement faibles. S’il est impossible sur le plan pratique, ou trop coûteux, de procéder à une vaste enquête sur les ressources financières des ménages, la politique doit reposer sur des instruments qui mesurent les revenus de groupes définis de manière générale. S’il est impossible de limiter les effets de cette politique aux groupes pour lesquels elle a été conçue, comment minimiser ces fuites? L’étude présente une méthode qui répond à cette question et établit des normes budgétaires destinées à alléger la pauvreté, qui s’appuient uniquement sur des données provenant d’enquêtes sur le revenu et les dépenses des ménages.

L’auteur analyse également l’ajustement macroéconomique et la pauvreté. La plupart des politiques consistent, en fin de compte, à réorienter les dépenses vers le secteur des biens échangés et à réduire les dépenses globales. L’étude présente certaines normes permettant de déterminer quand cette réorientation peut provoquer un accroissement ou une diminution de la pauvreté et de décider quelles sont les grandes catégories de revenus qui doivent supporter le fardeau de la réduction.

Enfin, l’auteur suggère divers domaines susceptibles d’être d’étudiés de manière plus approfondie, notamment par l’application à des cas spécifiques de la méthode mise au point dans le cadre de la présente étude.

Le protectionnisme dans un cadre faisant intervenir les échanges de produits analogues: droits de douane, contingentement, mesures de rétorsion et diminution du bien-être—daniel gros (pages 86–114)

Dans son étude, l’auteur utilise le modèle des échanges de Krugman (1980) avec différenciation des produits en situation de concurrence monopolistique pour examiner les effets de diverses mesures protectionnistes avec ou sans rétorsion. Les principaux résultats se présentent comme suit:

La diversité des produits (c’est-à-dire le nombre de produits que peuvent obtenir les consommateurs) n’est pas influencée par l’imposition de droits ad valorem.

Un droit de sortie a le même effet sur les exportations, les importations et les termes de l’échange qu’un droit d’entrée de même taux.

Un contingent n’équivaut à un droit (ad valorem uniforme) que si les entreprises ne peuvent pas demander des prix différents sur les divers marchés, c’est-à-dire si le marché des licences d’importation est concurrentiel. Il est possible, dans ce cas, de calculer les taux des droits qui équivalent à certains contingents. Ces taux paraissent élevés: des hypothèses raisonnables étant retenues pour les paramètres, un contingent qui réduirait la part du marché prise par les importations de 50%, par exemple, équivaudrait à un droit de douane de 47%.

Une guerre tarifaire dans le cadre de laquelle chaque pays contre-attaque, en imposant des droits de douane qui, pour lui, sont optimaux, étant donné les tarifs de l’autre pays, aboutit à une situation d’équilibre stable dans laquelle chaque pays impose des droits de douane plus faibles que ceux qu’il aurait adoptés en l’absence de rétorsion.

Les pertes de bien-être dues au protectionnisme sont généralement importantes. Des hypothèses raisonnables étant posées pour les paramètres, une guerre tarifaire entre deux pays de même taille entraîne une diminution du bien-être des consommateurs des deux pays qui équivaut à une chute de l’ordre de 4% du revenu national. Les accords de limitation “volontaire” des exportations engendrent probablement aussi d’importantes réductions du bien-être; des hypothèses raisonnables étant posées, un accord qui réduirait de 10% seulement les importations dans un pays donné donnerait lieu à une diminution du bien-être des consommateurs de ce pays équivalant à une chute de 2% environ du revenu national.

L’expansion des administrations publiques vue sous l’angle des choix publics—dennis c. Mueller (pages 115–49)

L’importance du secteur des administrations publiques ou gouvernemental s’est accrue par rapport au secteur privé dans toutes les démocraties déve-loppées; cette expansion est particulièrement prononcée depuis la deuxième guerre mondiale. Si le secteur gouvernemental s’est développé dans tous les pays, son importance relative n’en variait pas moins grandement d’un pays à l’autre au début des années 80. L’auteur de la présente étude examine les raisons de cette expansion et les disparités entre l’importance relative du secteur gouvernemental dans les divers pays.

Il examine principalement les explications de l’ampleur du secteur public tirées des publications consacrées aux choix publics. Les diverses explications de la taille et de l’expansion de ce secteur sont regroupées en cinq grandes catégories : 1) le secteur gouvernemental fournit des biens publics et élimine les externalités; 2) le secteur gouvernemental redistribue le revenu et le patrimoine; 3) les groupes de pression encouragent l’expansion du secteur public; 4) l’appareil administratif encourage l’expansion du secteur des administrations publiques et 5) I’illusion fiscale la stimule.

Ces cinq explications sont ensuite décomposées en fonction de deux conceptions de l’Etat. La première voit en celui-ci l’exécuteur des préférences des citoyens. II peut s’agir des préférences de l’électeur médian déterminées par la régle de la majorité, ou des préférences de groupes de pression déterminées par l’interaction plus complexe des groupes de pression et des politiques électorates. La seconde estime que l’Etat, tel qu’il est représenté par les dirigeants politiques et l’administration publique, est en mesure de dieter les résultats politiques, et ce partiellement en raison de l’impuissance des citoyens due à l’illusion fiscale.

Si aucune des cinq explications ne s’avère avoir de support logique ou empirique absolument convaincant, elles n’en ont pas moins toutes une part de vérité.

Le coût des obstacles au commerce: étude du cas des exportations d’automobiles japonaises aux Etats-Unis—Charles collyns et steven dunaway (pages 150–75)

Les auteurs de la présente étude évaluent l’effet des restrictions imposées aux exportations d’automobiles japonaises à destination des Etats-Unis, à la fois sur les ventes de voitures et sur leur prix au cours de la période 1981–84. lis ont établi leurs estimations à partir d’un modèle qui décrit le secteur de l’automobile aux Etats-Unis, et qui prend explicitement en compte l’impact des contingents sur la qualité moyenne des véhicules achetés. En distinguant les purs effets de prix des effets de qualité, il est possible d’évaluer le coût social de ces restrictions, ainsi que les transferts de revenu qu’elles entraînent.

Les résultats de leurs travaux amènent les auteurs de l’étude à estimer que ces restrictions ont eu un effet considérable. Aux Etats-Unis, le prix moyen des transactions portant sur l’ensemble des voitures neuves a augmenté de près de 50% au cours de la période 1981–84, augmentation qui aurait du être de 27% en l’absence de contingents. Cette majoration des prix a résulté de la conjugaison de “pures” hausses des prix et d’améliorations au niveau de la qualité. Les ventes ont diminué de 4 millions d’unités entre 1981 et 1984 sous l’effet des contingents, alors qu’en valeur les dépenses se sont accrues de 5¼ milliards de dollars, les relèvements de prix ayant plus que neutralisé l’impact des restrictions sur le nombre de voitures vendues. En même temps, les contingents ont permis aux constructeurs américains d’accroître leur part de marché, et les dépenses consacrées aux automobiles fabriquées aux Etats-Unis ont dépassé de 17½ milliards de dollars le niveau qu’elles auraient dû avoir. La majoration du prix des voitures neuves qui est imputable aux restrictions à l’importation (après ajustement pour faire abstraction de la fraction revenant aux améliorations qualitatives) a, selon les estimations, coûté aux consommateurs près de 17 milliards de dollars pendant les quatre années considérées. Sur cette somme, 6 à 12 milliards de dollars ont représenté un transfert à destination de Tindustrie automobile améncaine, et les 5 à 11 milliards de dollars restants, un transfert aux fabricants étrangers et une perte nette pour les consommateurs.

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Lessons from Empirical Models of Exchange Rates: Volume 34 No. 1
Author:
International Monetary Fund. Research Dept.